WILMINGTON, Delaware, 14 novembre (Reuters) - Le patron de Tesla TSLA.O , Elon Musk, comparaît devant la justice américaine cette semaine, accusé par un actionnaire d'avoir frauduleusement "gonflé" sa rémunération - 56 milliards de dollars - en s'assurant notamment des objectifs faciles à atteindre.
Richard Tornetta espère prouver, lors de ce procès qui s'ouvre lundi, que le nouveau propriétaire de Twitter a usé de sa position dominante au sein du conseil d'administration du constructeur de véhicules électriques pour dicter sa rémunération en vertu d'un accord conclu en 2018, alors même qu'il se consacre à temps partiel à Tesla.
La plainte fait valoir que l'accord salarial - fixe et variable - aurait dû obliger Musk à travailler à temps plein pour Tesla, les actionnaires de la société s'inquiétant du fait que le milliardaire soit distrait par Twitter, qu'il a racheté pour 44 milliards de dollars en octobre dernier.
L'actionnaire a ainsi demandé au tribunal de Wilmington, dans l'Etat américain du Delaware, d'annuler la rémunération globale, six fois plus importante que les 200 meilleurs salaires de directeur général cumulés en 2021, selon Amit Batish, analyste du cabinet Equilar
Elon Musk et les administrateurs de Tesla rejettent l'acte d'accusation.
Le dispositif contesté permet à Musk d'acheter 1% des titres de Tesla avec une forte décote chaque fois que des objectifs financiers et de performance sont atteints.
Le patron de Tesla pourrait témoigner mardi.
Au total, 19 témoins sont attendus à la barre, dont des administrateurs et des cadres de Tesla, des experts en rémunération et des conseillers qui ont participé à l'élaboration du programme de rétribution.
(Reportage Tom Hals à Wilmington, Delaware ; version française Diana Mandiá, édité par Sophie Louet)
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